Rappelons qu’AGRICA regroupe aujourd’hui trois institutions de prévoyance: Agri Prévoyance et CPCEA pour les entreprises agricoles, CCPMA Prévoyance pour les organismes professionnels de l’agriculture. Il existe donc un fort tropisme, par nature, pour le monde agricole qui fonde la marque de fabrique d’Agrica : il s’agit bien d’un groupe professionnel au sens propre du terme.
Forte de cette identité, Agrica a de longue date choisi la plate-forme informatique Amicap développée par Pro-BTP dans la préparation de l’usine retraite. Ce choix stratégique semblait assez cohérent: il prédestinait Agrica à rejoindre Pro-BTP.
Toutefois, des obstacles semblent se multiplier sur cette voie toute tracée.
Tout d’abord, la remise en cause des désignations contribue à fortement affaiblir l’attrait d’un groupe dont la raison d’être serait l’appartenance à une profession. L’intérêt d’Agrica est de diversifier ses risques en s’intégrant à une structure qui ne soit pas exclusivement professionnelle. Les rumeurs soutiennent donc que les pourparlers avec Pro-BTP ont du plomb dans l’aile et risquent de capoter à plus ou moins brève échéance.
Quels seraient alors les scénarios alternatifs ?
Deux possibilités semblent s’ouvrir aujourd’hui.
La première insiste sur l’intérêt de regrouper les activités agricoles dans le domaine de l’assurance. Il serait donc plausible de créer un groupe avec Groupama, les activités assurances du Crédit Agricole et Agrica. Cette perspective paraît lointaine, mais elle compte certains supporters.
La deuxième possibilité, beaucoup plus réaliste, est celle d’un rapprochement avec un groupe de protection sociale autre que Pro-BTP. Deux noms sont régulièrement cités dans cette hypothèse. Malakoff-Médéric pourrait être un partenaire intéressant, notamment du fait de son caractère interprofessionnel. Mais la perspective d’un rapprochement avce AG2R paraît plus plausible. AG2R compte en effet dans ses rangs des acteurs qui possèdent déjà une sympathie naturelle pour l’agriculture. Il s’agit notamment d’ISICA Prévoyance, qui est par nature très implantée dans l’agro-alimentaire. Rien n’exclut - mais rien ne permet de le soutenir - qu’un rapprochement ait lieu dans les 18 mois à venir.